Soulevons-nous - Journal collectif d’une lutte ouvrière (et pas que) 3/16

Suite de notre feuilleton GKN. Dans cet épisode, les ouvriers propose un retour sur la manifestation du 24 juillet qui s’est tenue devant l’usine et a été un franc succès. La mobilisation continue sous toutes ses formes. Les négociations se poursuivent et un communiqué validé par l’assemblée permanente est partagé à la suite de la mobilisation du 11 août.

Crédit - Antonio Pronostico / Edizioni Alegre

Journal (25 juillet-14 août)

25 juillet

… au début de la manifestation, on n’avait pas de voix. C’était la tension de savoir que cette journée est importante et qu’on n’a pas le droit à l’erreur.

Peu avant la fin de la manifestation, après des heures sous le soleil brûlant, cette tension a fondu.

La manifestation a explosé en un tohu-bohu qui a duré pendant plus de dix minutes sans interruption.

C’était la conscience de ceux qui savaient que ce pari avait été gagné : plus de dix mille travailleuses et travailleurs ont répondu à l’appel des ouvriers de GKN.

Cette photo a capturé ce moment : on y voit le cordon des personnes solidaires des ouvriers de GKN.

On dirait une photo d’un autre temps ou prise sous d’autres latitudes, mais pour nous c’est un portrait de l’histoire que nous avons mis en marche ici et maintenant, de l’histoire à venir.

Crédit - Michele Lapini

1er août

En août, la lutte entre dans une nouvelle phase. Nous sommes appelés à faire un nouveau bond en avant, y compris dans l’organisation du réseau de solidarité.

La solidarité envers l’affaire GKN se compose de deux parties. Il y a la solidarité « centrale » faite de ressources qui affluent vers l’occupation et la renforcent. Et il y en a une « périphérique », faite de réalités politiques, sociales, syndicales qui contribuent à étendre la mobilisation, à « se soulever ».

La solidarité « centrale » est encore très forte. Celle « périphérique » doit s’intensifier.

Les deux parties doivent s’alimenter. Et, ainsi, cultiver les espoirs de victoire. Parce que la lutte de GKN sera victorieuse si l’on inverse les rapports de force partout. Et si cela arrive, ce ne sera pas seulement la victoire de GKN. Vice versa, si ça passe ici, donc, ça passera partout ailleurs.

C’est pour cela que nous nous répétons : faites-vous une faveur, rejoignez la lutte. Aux portes de GKN, on résiste, mais la lutte ici sera victorieuse dans tout le pays.

5 août

Le 11 août, à 20 h 30, à Florence, nous serons de nouveau dans la rue #soulevons-nous.

Nous ne croyons pas qu’il y ait une réelle proposition possible du côté de Melrose. Mais seulement une tentative de gagner du temps, d’étudier quel sera le prochain piège, d’évaluer comment se soustraire à la pression médiatique, de verser des grains de sable dans les engrenages d’une mobilisation qui ne semble pas près de s’arrêter. L’entreprise a répété plusieurs fois que la destruction du site était inévitable. Raison de plus pour que la mobilisation ne ralentisse pas d’une seule seconde… Bien au contraire. C’est justement face à de telles manœuvres que notre détermination doit resurgir avec plus de force.

Les décisions, le mail, les déclarations de GKN-Melrose sont un affront pour tout le territoire, un affront pour tous ceux qui se sont soulevés pour la défense de l’usine. Et nous appelons tout le monde à réagir. Et à le faire le 11 août au soir, en ce jour de la libération de Florence.

D’un côté, un fonds financier qui réclame une usine pour la détruire et profiter des hausses de la bourse. De l’autre, tout un territoire qui défend 500 emplois et une usine fondée sur des décennies d’histoire ouvrière et de professionnalisme.

Les avocats s’occuperont des aspects légaux. Nous, ici, nous pouvons nous occuper d’autres aspects : ceux qui concernent la légitimité sociale. Et la légitimité sociale, dans cette affaire, se situe d’un côté, elle est partisane. Elle se situe du côté de la lutte de GKN et de ses soutiens. La justice est faite lorsque la légitimité et la légalité coïncident. Rappelons-le : avant d’être qualifiés de libérateurs, les partisans étaient qualifiés de bandits.

C’est pourquoi, Florence, nous t’invitons à nouveau à descendre dans la rue. Nous allons surprendre. Ensemble, avec tous ceux, de la région et de l’Italie, qui veulent se joindre à nous. Aux côtés et avec l’ANPI, l’Association Nationale des Partisans Italiens, qui fait partie et est la fierté de notre ancienne et nouvelle lutte partisane.

Malgré août, la chaleur, les vacances, la fatigue, nous nous soulevons encore. Avec fierté, colère et dignité. Nous l’avons déjà fait il y a des années. Nous faisons sonner la Martinella, parce qu’il faut se battre et se libérer.

6 août

Retirer de l’occupation tous les drapeaux de la CISL. C’est ce qu’ont décidé les travailleurs. L’« abaissement du drapeau » fait partie des décisions de notre occupation. La CISL, en ce qui nous concerne, n’a plus de légitimité politique dans notre occupation.

Depuis le début de notre lutte, beaucoup sont passés manifester leur solidarité et ont ainsi gagné en visibilité. Ils l’ont fait malgré leurs positions passées. Nous nous sommes dit que nous ne laissons pas de place à l’incohérence. Nous ne nous sommes pas éloignés d’un millimètre de notre chemin. Et quiconque met les pieds ici, doit perdre rapidement son drapeau. Cela vaut aujourd’hui pour la CISL, demain potentiellement ce sera le cas pour quelqu’un d’autre.

EasyGroup est la société à laquelle GKN avait confié la logistique et le nettoyage. Les travailleurs de la logistique et du nettoyage ont deux contrats différents et ont des aides différentes. Aujourd’hui, les caristes ont droit aux aides, tandis que les travailleuses du nettoyage seront licenciées. Une manœuvre hallucinante contre laquelle nous demandons d’intervenir, en cherchant à identifier un chemin commun ou au moins une manière de rester unis avec les sous-traités.

Le Ministère du Travail doit intervenir ou il sera responsable de cette manœuvre hallucinante.

Jeudi, au contraire, la CISL a partagé un communiqué aux caristes de EasyGroup. Premier problème grave de méthode. Nous, nous n’acceptons plus les organisations qui parlent de nous et pour nous à l’aide de communiqués, de presse ou sur les réseaux sociaux. Ou tu es dans la lutte, ou tu es hors de la lutte. Si tu es dedans, tes thèses, tu les discutes ici. Pas ailleurs.

Mais plus grave encore, c’est le problème du mérite. La CISL lâche et divise les caristes des autres collègues du nettoyage et en plus le revendique. Ainsi, elle lâche également notre lutte.

Dans son communiqué, la CISL se plaint que pour « certains syndicats » il soit « plus important l’aspect politique, c’est-à-dire rester unis dans la lutte ». Rester unis dans la lutte n’est pas la ligne de « certains syndicats », mais de l’assemblée des travailleurs. Et le petit jeu de la compétition entre les encartés ne nous intéresse pas. Par ailleurs, si l’on veut parler des encartés, le fait d’avoir seulement une poignée d’adhérents à GKN n’a pas empêché la CISL de venir d’accrocher ses drapeaux aux portes de GKN.

En revanche, nous n’acceptons pas que certains s’approprient la force ou la visibilité d’une lutte alors qu’ils ne partagent rien avec celle-ci et qu’ils tentent de la saboter dès que possible.

Les drapeaux n’ont pas été déchirés. Ils sont là et vous attendent. Venez les chercher, venez les récupérer. Doucement avec les communiqués…

8 août

Ils ont tout calculé. Ils ont calculé qu’il fallait ouvrir une procédure de licenciement collectif en juillet, pour que le mois d’août soit le tombeau de nos réactions. Ils ont calculé notre résignation, notre isolement, nos peurs, nos fragilités.

Ils ont fait en sorte que notre lutte reste repliée sur elle-même, comme si nous allions considérer cette affaire comme une question purement technique, comme une simple cogestion du démantèlement de notre usine et de la destruction de nos emplois. Et aujourd’hui ils ont pris le temps à la table ministérielle de rectifier leurs calculs et d’élaborer de nouveaux pièges.

Tant que nous faisons partie de leurs calculs, nous ne sommes que des chiffres. Mais nous, nous sommes fiers, en colère et dignes.

C’est pourquoi nous devons surprendre. Malgré la chaleur, les vacances, août, les décennies de défaites, malgré tous leurs calculs, nous nous soulevons.

Rendez-vous mercredi 11, à 20 h 30, Piazza della Signoria, à Florence. Le jour de la libération de Florence, nous descendons à nouveau dans la rue.

Mercredi 11 août : si vous êtes chez vous, sortez. Si vous êtes dans le coin, venez. Si vous pouvez venir de loin, faites le trajet. Si vous êtes en vacances, rentrez. Si vous être opprimés, soulevez-vous.

Venez avec votre voix, l’envie de sauter, d’applaudir. Venez avec la chair de poule et des frissons dans le dos. Venez avec de la conviction. Venez avec vos tambours et vos cuivres, parce que la brigade sonore Snupo est toujours en tête, et prépare de nouveaux chants et de nouvelles mélodies pour les oreilles des travailleuses et travailleurs du pays.

10 août

Nous sommes fragiles, endormis par une routine que nous pensions intouchable, avec nos pensées, nos doutes, avec nos enfants qui nous encouragent, avec nos enfants qui nous réclament à la maison, avec la fatigue, les prêts, les loyers, les crédits. Mais l’histoire est faite de femmes et d’hommes fragiles. Pourtant, c’est grâce à eux qu’elle existe.

Partagez, partagez, partagez.

On se voit demain. Que les paroles laissent place aux regards et que les regards se transforment en pensées.

13 août

Notre groupe « ravitaillement » remercie tous ceux qui sont passés depuis le début de l’occupation pour cuisiner, apporter des vivres, de l’eau, des boissons, etc. Nous ne pourrons jamais assez vous remercier. La solidarité est tellement débordante que souvent nous avons dû demander à ceux qui se proposaient de venir cuisiner ou d’organiser des soirées à thème d’attendre. Nous voulons rassurer le capital financier international qui nous lit toujours avec beaucoup d’attention : nous sommes parfaitement autonomes concernant la nourriture. À l’occupation, on mange bien et en abondance. Depuis que nous sommes en assemblée permanente, nous avons découvert que nous gérons mieux la cantine que l’entreprise qui s’en occupait avant. Nous pouvons donc recommencer à produire à n’importe quel moment, plus et mieux qu’avant, et avec moins de problèmes intestinaux.

14 août

Nous avons lu de tout après notre rencontre au MISE du 4 août. Nous étions à la manifestation de mercredi 11 août pour faire le point sur la situation. Ce texte, long, mais nécessaire, a été approuvé par l’assemblée des travailleurs et s’ajoute à ce qui a déjà été dit hier dans le communiqué de la FIOM.

  1. Cela fait maintenant neuf jours que GKN-Melrose prend « quelques heures pour évaluer ». Évaluer quoi au juste, on ne sait pas, vu qu’ils ont passé toute la rencontre du 4 août avec le MISE (le Ministère du Développement Économique) à rappeler que l’usine de Florence doit fermer et que les licenciements sont inévitables. La table de discussion ministérielle a donc accordé du temps à ceux qui n’ont pas de problème de temps. C’est sur nous que va retomber la procédure de licenciement : il nous reste 75 jours, c’est-à-dire jusqu’au 22 septembre. Cette procédure a été lancée par Melrose, de manière illégitime (sur ce point, La Fiom a, à juste titre, invoqué l’article 28, pour conduite antisyndicale). Melrose va profiter du temps qu’il lui est accordé pour faire ce qu’il fait maintenant depuis un an : dissimuler et élaborer sa prochaine tactique. Leur jeu est clair et ils continueront quoiqu’il arrive, quoi qu’il en coûte : le démantèlement et la destruction de 500 emplois, d’une usine efficace, productive et avec des commandes.

  2. Notre objectif est diamétralement opposé : faire annuler les licenciements, sauvegarder la continuité productive du site, tout le patrimoine professionnel et les 500 emplois pour le territoire. C’est pourquoi les licenciements sont inacceptables, mais le chômage technique pour cessation d’activité l’est aussi.

  3. Le gouvernement a offert à Melrose d’évaluer l’utilisation des treize semaines de chômage technique habituelles. Pour ceux qui ont comme nous l’épée de Damoclès, de la procédure de licenciement, au-dessus de leur tête, ça serait une bouffée d’air frais. À quelques détails près, cependant : le chômage technique doit être intégré économiquement à l’entreprise, et étendue à toutes les sociétés de sous-traitance, l’occupation et l’assemblée permanente doivent se maintenir. Toutefois, nous ne pouvons pas ne pas relever que l’annonce de treize semaines de chômage technique est une proposition contradictoire et insuffisante de la part du gouvernement. L’entreprise dont il est question n’est pas en crise. Et les aides sociales devraient servir à soutenir la baisse de l’emploi. Ici, nous sommes au contraire confrontés à un fonds financier qui a délibérément organisé la délocalisation de la production. La blague c’est que ces semaines de chômage technique ne compteront pas un rond à GKN. Encore de l’argent public, donc…

  4. Nous ne sommes pas convaincus par le fait que ces treize semaines soient dédiées, comme le disent le gouvernement et les journalistes, à la recherche d’un acheteur privé. Ce qu’ils auraient dû plutôt écrire, raconter, expliquer, c’est comment, dans notre pays, « l’acheteur privé » et la « réindustrialisation » se sont presque toujours révélés être des mirages, des bulles de savon, ou pire, des opérations opaques et voire légalement douteuses. Parmi nous se trouvent des ouvriers qui ont déjà été licenciés par Electrolux à Scandicci en 2005. Ils se souviennent parfaitement de l’histoire du promoteur immobilier qui s’est présenté comme un fabricant de panneaux solaires. Ils se souviennent des beaux discours sur la réindustrialisation verte du site. On pourrait parler de Ilva, Blutech (la Fiat de Termine Imerese), TRW, Acciairie à Pimbino, Bekaert, etc. Dans certains cas, les « nouveaux propriétaires » ont empoché de l’argent public, sans par la suite donner vie à aucune reprise de la production. Ainsi, nous invitons tous les journalistes à recontacter les travailleuses et travailleurs de cette lutte et à se faire raconter à nouveau ces histoires. Si l’acheteur privé existe, il doit donc être nommé de manière claire et précise aux tables de discussions techniques. Et là encore, l’État devrait intervenir directement, pour garantir la continuité productive de l’usine au cas où l’acheteur privé disparaisse. Ce qui est déjà arrivé des dizaines et des dizaines de fois.

  5. Nous apprenons par les journaux qu’une loi anti-délocalisation est en discussion, sur le modèle français, et que cette loi aurait un impact sur le cas GKN. Nous ne savons pas à quel point cette information est vraie et précise. Si cela est confirmé, nous considérerons cela comme le résultat de la lutte de ces derniers jours. Ce serait aussi la reconnaissance implicite de la nécessité d’une intervention législative pour tous les travailleurs. Mais c’est justement pour cela qu’une telle loi ne peut être écrite sur nos têtes. Elle doit être écrite avec nos têtes. Et, si nécessaire, nous sommes prêts à l’écrire dans la rue. Le modèle français, d’après ce que l’on a compris, n’empêche pas la délocalisation, mais simplement les procédures. Ce ne sont certainement pas les sanctions monétaires qui vont les arrêter (et si sanctions il doit y avoir, ce ne doit pas être seulement 2 % du chiffre d’affaires…). Le risque d’une telle loi est de seulement indiquer comment monétiser les délocalisations. La véritable sanction pour celui qui délocalise est de rendre le site inaccessible et de garantir la continuité productive de celui-ci. La véritable sanction pour Melrose serait de lui imposer l’annulation de la procédure de licenciement et de laisser les travailleurs prendre en charge l’entreprise.

  6. C’est pourquoi nous appelons toutes les personnes, les associations et les organisations appartenant au domaine de la jurisprudence démocratique à nous aider à traduire en langage législatif ce que notre lutte revendique. Nous sommes aussi disponibles pour organiser une assemblée nationale sur la jurisprudence démocratique ici, devant les portes de l’usine.

  7. Nous réitérons notre demande, à savoir que le Conseil régional toscan se réunisse devant l’usine en une session exceptionnelle, ouverte aux citoyens et à nos interventions, afin d’approfondir la motion que ce même Conseil régional a approuvée le 20 juillet dernier.

  8. Comme cela a été déjà dit, nous considérons comme hautement ambigu le terme de « réindustrialisation ». Par réindustrialisation, souvent, on entend un processus de vente d’un hangar vide et la recherche d’un acheteur privé pour relancer la production, peu importe le produit, impliquant une complète formation du personnel. Ici, nous, nous avons des lignes de production nouvelles et potentiellement des commandes. Et il est peu probable qu’avec la dispersion d’un patrimoine industrie et historique de notre usine, un acheteur privé qui démarre de zéro une industrie d’une tout autre nature puisse prendre la relève. C’est pourquoi nous préférons le terme de « reconversion » du produit. Nous avons nos propres projets pour améliorer l’environnement du site, nous pouvons concevoir des prototypes de systèmes de transmission pour la construction des transports publics en vue de projets de mobilité publique et d’écologique réelle. Doter le site de panneaux photovoltaïques, développer un centre de solutions ergonomiques pour les entreprises du secteur ou de la zone, renforcer notre département de construction de machines : nous avons développé au fil des années une vision et une dynamique pour notre usine. Jusqu’à récemment, le monde académique a été à la disposition des patrons d’entreprises : développant souvent gratuitement des projets dont les brevets appartiennent aujourd’hui à GKN-Melrose. Nous demandons aujourd’hui, au contraire, à ce monde académique d’engager une discussion avec nous, afin de transformer en projets concrets toutes les intuitions de notre assemblée ouvrière.

  9. Nous demandons à Stellantis de redonner à l’usine de Florence les commandes qui lui ont été retirées. Nous lui demandons de mettre GKN sur liste noire et de s’exprimer publiquement sur l’avantage concurrentiel d’avoir un fournisseur avec une usine à Florence. En effet, GKN Florence a toujours eu une position stratégique en fournissant les usines italiennes de Fiat, puis de FCA et enfin de Stellantis. On craint aujourd’hui que l’usine de Florence ne fasse défaut parce que le groupe Stellantis entier se prépare à un nouveau retrait de l’Italie. Les signes ne manquent pas : à Melfi on est passé de deux lignes de production à une, il semblerait qu’en Pologne on est construit une usine en mesure de répliquer la production Sevel et aux dernières nouvelles Stellantis s’est libéré du prêt public qui l’empêchait de fermer les usines et de délocaliser la production. Le futur de GKN Florence est l’étape décisive du futur de toute l’industrie automobile de ce pays. À ceux qui objectent qu’aujourd’hui l’industrie automobile doit être reconsidérée pour des raisons environnementales, dans un contexte de transition à l’électrique, nous répondons que dans le cas de GKN Florence la transition à l’électrique n’a pas d’impact direct sur la production, étant donné que les systèmes de transmission continuent d’exister aussi avec les voitures électriques. Dans tous les cas, justement parce que nous sommes face à une transition complexe du secteur automobile, celle-ci doit être planifiée par une intervention publique et politique.

  10. Notre intervention est une invitation à se soulever. C’est seulement si les rapports de forces changent dans le pays que nous pouvons espérer être sauvés.

    À suivre...